Au retour de leur voyage à la Semaine du Golfe, nos hôtes du Cuxland ont fait part, à tour de rôle, de leur bonheur dans la presse de Cuxhaven. La plaque souvenir créée par Andreas Green a été scellée à la façade de l’Hôtel de Ville. Elven qui fêtait ses 25 ans de jumelage avec Lüdingworth a trouvé un autre support : un QR code à consulter sur la Place de Lüdingworth. L’avenir de ce jumelage se présente dans la jeunesse : 18 enfants et jeunes gens étaient dans la délégation reçue à Elven !* A Cuxhaven, une journée du bénévolat a réuni 28 associations dont le comité de jumelage Cuxhaven Vannes.
Autre signe encourageant: les échanges scolaires qui ont impliqué, ce printemps, le lycée Charles de Gaulle et les collèges d’Elven et de Saint-Jean-Brévelay.

Quand Cuxhaven et Vannes ont scellé leur jumelage en 1963, la Haus der Jugend (maison de la Jeunesse) existait déjà depuis dix ans. Créée en juin 1953, elle vient de fêter ses 70 ans. Dans le compte-rendu de cette fête, une phrase résume l’état d’esprit de ses habitués : « Pour beaucoup, cette maison est un chez soi » (en allemand on joue sur le mot : das Haus, ein Zuhaus). Pour nous, Vannetais, c’était « chez Rüdiger », son directeur qui vient de prendre sa retraite.

Le phare de Cuxhaven, a gardé son nom d’origine de Hamburger Leuchturm.( En 1902, quand il est entré en service à l’embouchure de l’Elbe, Cuxhaven n’était encore qu’un district de Hambourg). Sorti de service en 2001, il était en vente. Il vient d’être acheté. Ses acquéreurs aménagent sa coupole en logement touristique (67 m2). Ils espèrent ouvrir en octobre. Pour passer une nuit plus petit déjeuner à 23 mètres de hauteur, il en coûtera 390 €…Mais avec une vue splendide sur la ville et sur la mer !

La société Siemens Gamesa de Cuxhaven vient de livrer son 139e rotor d’éolienne pour un parc offshore des Pays-Bas. C’est le millième fabriqué à Cuxhaven, dont seulement 87 pour des parcs allemands, ce dont la direction se désole franchement.

Ah! la joyeuse ambiance pendant la Semaine du Golfe et les festivités du 60e anniversaire de notre jumelage Vannes/Cuxhaven ! La presse locale a salué (plutôt discrètement) cet anniversaire. Les six jumelages des pays de Vannes et de Cuxhaven étaient de la fête : Vannes/Cuxhaven ; Saint-Avé/Altenwalde ; Sulniac/Altenbruch ; Elven/Lüdingworth ; Theix-Noyalo/Sahlenburg ; Ploeren/Wurster Nordsee Küste. Pas moins de 200 personnes en 6 bus, plus plusieurs particuliers, ont fait le déplacement depuis le Nord de l’Allemagne. Parmi eux, il y avait Maren Reese Winne. Cette journaliste, fidèle amie du jumelage, a mis « le paquet » sur ce jubilé : pas moins de 4 pages entre annonces et compte-rendu !
Pour un certain nombre d’entre nous, la joie était cependant mêlée de tristesse : nous apprenions le décès de Werner Herath à l’âge de 90 ans. Cet ancien officier des douanes fut un conseiller municipal très actif à Cuxhaven pendant 25 ans, membre ou président de diverses commissions. Le maire, M.Santjer, lui a rendu un vibrant hommage dans le Cuxhavener Nachrichten du 19 mai. Nous devons y ajouter notre reconnaissance pour le rôle actif de Werner dans la vie du jumelage. Par exemple, tous ceux qui sont allés à Cuxhaven ont sûrement remarqué le menhir, gravé aux logos de Vannes et Cuxhaven, qui trône au centre de la Vanneter Platz et la boîte aux lettres des PTT fixée à une façade de la même place : deux trouvailles de Werner. Il est venu plusieurs fois à Vannes et la famille Kerath a reçu de nombreux Vannetais, avec toujours la même cordialité.

Cuxhaven a aussi sa semaine de la voile, une semaine après celle du Golfe. Il s’agit d’un rassemblement de yachts qui participent à des régates autour de l’île de Heligoland dans la Mer du Nord. Cette année, 82 équipages y participaient.

Paradoxe « aquatique » : le réchauffement du climat et la fonte des glaces arctiques entraînent la montée du niveau des mers, mais les canicules entraînent la baisse des eaux terrestres. La firme chimique BASF en tient compte : elle met en service sur le Rhin des navires à fond plat pouvant transporter 2 500 tonnes de fret.

Nous avons eu le plaisir d’entendre un concert d’orgue et bombarde dans la cathédrale de Vannes le 19 mai. L’organiste Jean Pierre Maudet et le « talabarder » François Gouthe se souviennent du concert qu’ils avaient donné, il y a déjà longtemps, en l’église Herz Jesu de Cuxhaven. Plus récemment, en 2022, Jean-Pierre, invité par Elven, a eu la joie d’aller jouer sur les orgues historiques de Lüdingworth et d’Altenbruch. Là bas, à peu près chaque église a son orgue. Une fête dédiée à ce noble instrument aura lieu dans toute la région de l’estuaire de l’Elbe du 18 au 24 juin.

Non, ce n’est pas le château futur musée de Vannes mais le bateau qui est l’une des attractions touristiques de Cuxhaven. Il est dans un état tel que la question était posée dans le journal, début mai : l’Hermine peut-elle encore être sauvée ? C’est un bateau qui a une histoire mouvementée. Construit en 1904, son propriétaire le baptisa du nom de son épouse. Il fut armé à la pêche jusqu’en 1934. Vendu à un Suédois, il servit de bateau-école jusqu’en 1981. En 1982, il fit naufrage dans l’Elbe. Renfloué, il fut offert en cadeau à la Ville de Cuxhaven où il est devenu un spot photo pour touristes. Un débat public est lancé au sujet de son (nouveau) « sauvetage ».

Le « Cuxhavener » du 28 avril consacrait une page entière, sous la plume de Maren Reese Winne, à notre très grand ami Rüdiger Pawlowski, annonçant son départ à la retraite à partir du 1er mai, à l’âge de 66 ans. Très grand ami, oui, parce que, depuis 1972, il n’a guère manqué une action du jumelage dans un sens ou dans l’autre. Il a été le maître d’œuvre de quelques « exploits » inoubliables, de Cuxhaven à Vannes, à vélo ou en….canoë !
C’est en 1988 qu’il a succédé officiellement au regretté Arno Franck comme directeur du service jeunesse de la ville après avoir été son bras droit depuis une dizaine d’années. Il a su faire de la Maison de la Jeunesse un pôle intergénérationnel des plus actifs. Pendant 34 ans il y a multiplié les initiatives culturelles et citoyennes. Il compte bien poursuivre pendant sa retraite ses engagements socio-culturels intergénérationnels. En particulier, il restera le porte-parole régional de l’association « Contre l’oubli pour la Démocratie » (gegen Vergessen für Demokratie).

Rüdiger en plein travail !

Si vous voulez lui adresser par mail des vœux de bonne retraite vous trouverez une réponse automatique : « Je ne suis plus joignable à mon poste de travail et je pars à la retraite. Pour la bonne et confiante collaboration pendant quelques décennies je voudrais vous remercier cordialement. Votre mail sera transféré à celle qui me succède, Madame Svenja Plock ». Tout y est : l’information, le passage de relais et la marque de fabrique frappée de cordialité. Tout Rüdiger !
Très cher Rüdiger, tous tes amis vannetais t’attendent à la Semaine du Golfe pendant laquelle nous célébrerons ensemble les 60 ans de notre jumelage. Tu ne peux pas manquer ça, ni nous nous passer de toi ! A bientôt.

Jean

Deux paquebots ont fait escale à Cuxhaven au cours du week-end des 22 -23 avril. L’un, le Romantika, fera la mini croisière entre Cuxhaven et Christiansand au sud de la Norvège trois fois par semaine avec une escale de quatre heures en Norvège. L’autre, Mein Schiff 3, était là dans le cadre du deuxième forum consacré à la navigation de croisière. L’attractivité de Cuxhaven est jugée encore trop faible alors qu’on y enregistre 4 millions de nuitées par an. Si l’on y travaille sérieusement « la croisière a un avenir ici » a dit le porte parole du forum qui se tenait dans la Hapag Halle autrefois gare maritime importante, à l’époque des grandes (é-)migrations vers l’Amérique. On commémorait à l’occasion de ce forum la mémoire d’Albert Ballin, le créateur de la Hapag Halle.

Le même week-end, sur la rue de la gare (Bahnhofstrasse), au jardin du château Ritzebüttel,au pied du château d’eau, se tenait un méga marché aux fleurs (Blumenmarkt) de 45 stands. L’animation musicale était assurée par un brass band et un saxophoniste. Il y avait beaucoup d’animations pour les petits. Des véhicules très fantaisistes ont sillonné les rues du centre ville.

En Allemagne, l’absence de limitation de vitesse sur les autoroutes passait pour une « liberté majeure ». Dans le journal du 22 avril étaient listés les bénéfices qu’on tirerait d’une limitation à 130 km/h : économie de carburants, diminution des accidents, moins de gaz à effet de serre, meilleure longévité des routes. Alors on s’y met ?

Une pédagogie des déchets est mise en place à Cuxhaven (comme chez nous). On est prié de séparer le « bio » de « l’électro » et de réduire sa masse de déchets. Résultat sur un an : 1 000 tonnes de moins dans les poubelles, 9 878 au lieu de 10 797.

Le journal du 24 relatait la belle ambiance d’une Zukerfest (fête du sucre , ou plutôt des douceurs). C’était une rencontre interculturelle où les réfugiés accueillis à Cuxhaven avaient toute leur place de participants actifs. Une belle illustration de l’interculturel était mentionnée par l’exemple d’une Syrienne qui donne des cours d’allemand à des Ukrainiens.

Cette expression invite le plus souvent à garder en mémoire des événements douloureux et à agir pour faire en sorte qu’ils ne se reproduisent pas. L’édition du 22 avril en donnait un exemple impressionnant. Cela se passe à Sanbostel, entre Cuxhaven et Hambourg. C’était un immense camp de prisonniers, conservé et animé. Un programme sur trois mois, d’avril à juin, y propose des expositions, conférences, discussions, concerts, visites guidées, ateliers. Deux phrases dans le long article d’une demi-page donne tout son sens à l’œuvre de mémoire conduite là. Quelqu’un a dit : « On n’en a jamais parlé à la maison » à propos de ce camp qui a vu passer des centaines de milliers de prisonniers de 55 nations entre 1939 et 1945 ! L’autre phrase donne le sujet de la conférence d’un professeur de l’université de Brême : « Pourquoi la guerre surgit-elle de nouveau en Europe ? » .Cela sonne évidemment comme un appel à la vigilance…

A Cuxhaven, il n’y a pas de journal le Vendredi Saint ni le Lundi de Pâques. Mais l’édition du samedi est pleine pour annoncer et celle du mardi pour raconter les fêtes qui se déroulent en ville et autour.
A la une du samedi, les vœux de Pâques de la rédaction étaient accompagnés d’un beau bouquet de jonquilles (qui se disent Oster Glöcken en allemand : cloches de Pâques). En page locale, les feux de joie étaient annoncés en détail, pas moins de sept à Cuxhaven ! et trois dans la commune jumelle de Ploeren (Wurster Nordseeküste). Dans le journal de mardi, une grande photo illustrait celui de Döse où il avait plus de mille participants et un défilé musical. A propos des feux, le journal publiait une controverse : faut-il garder la tradition ou y renoncer au nom de la nature et de l’environnement ? En tout cas, Cuxhaven et tout son environnement ont été « tout feu tout flamme » cette année encore !
Ce n’est pas le « poisson d’avril » qui a intéressé Maren Reese Winne, dans une grande interview du patron de la « centrale du poisson de chalut », mais c’est l’importance de la pêche au large pour Cuxhaven qui a encore trois grands chalutiers qui vont jusqu’au nord de la Norvège. Et la semaine de Pâques est la plus importante de l’année pour cette activité. M. Schmit souligne aussi la place du poisson dans la table familiale « trois jours par semaine ».
Une photo impressionnante dans le journal du mardi illustrait une chasse aux œufs autour du château de Ritzebüttel. Mais dans la même édition, le principal sujet était consacré à un grand chemin de croix au centre-ville. Une grande croix de bois était portée et faisait halte place de Penzance (ville anglaise jumelle de Cuxhaven) et place de Vannes. Pendant la première halte, la parole était donnée à une réfugiée ukrainienne qui livra une réflexion sur les « catastrophes contemporaines ». Place de Vannes, un pasteur fit une méditation sur la solitude dans la vie de nombreux contemporains.
Cuxhaven est une station balnéaire et le journal ne manque jamais de saluer le « start » de la saison (qui s’annonce bonne). A Pâques, le port a reçu en escale un beau bateau hollandais.
Voilà ce qu’était la « Frühlingsgefühl », l’atmosphère printanière à Cuxhaven.

L’année des 60 ans du jumelage entre Cuxhaven et Vannes a été lancée en force là-bas. Le 19 février, ce fut un concert par le trio Séférian au château Ritsebüttel. Le 19 mars, c’est une « matinée vannetaise » qui a réuni un bon public au théâtre de la Ville. Et c’était un gros spectacle de 2 heures 30 autour de l’art et de la personnalité de Charles Aznavour. L’auteur, Stephan Hippe, a intitulé son spectacle « Charles et comment il voyait le monde ». Titre tout à fait justifié car tout y était : l’origine arménienne d’Aznavour, sa difficulté à se faire accepter en France (discrimination) avant de devenir un héros national chez nous comme en Arménie. Le spectacle mettait aussi en valeur – dans les deux langues – les relations entre Aznavour et les vedettes contemporaines de la chanson : Piaf, Trénet, Gréco, Brel, Dalida, Bécaud, etc. Toutes références accompagnées d’extraits musicaux.
L’auteur de la page entière consacrée à cette matinée, est Maren Reese Winne, très fervente amie du jumelage. Elle souligne « la fascination du public pour la chanson française ».
Le foyer du théâtre, décoré aux couleurs des deux pays et de l’Europe, proposait une exposition sur l’histoire du (et des ) jumelages. Car le « doyen » Cuxhaven-Vannes a favorisé la naissance de Saint-Avé/Altenwalde ; Sulniac/Altenbruch ; Elven/Lüdingworth ; Theix/Sahlenburg. Il faut ajouter Ploeren/Wurster Nordseeküste, ces deux communes ayant fait explicitement référence aux cinq jumelage de Cuxland et Pays de Vannes . La jumelle de Ploeren est limitrophe de Cuxhaven comme Ploeren de Vannes.
Maren ne dit pas si après le 19 février et le 19 mars, il y aura un 19 avril !!! mais elle jette déjà un œil sur le rendez-vous de l’Ascension autour du Golfe du Morbihan.